Réunion d’équipe début 2017 à 16H25… :
« Il nous faut de nouvelles destinations balnéaires ! On veut du hors sentiers battus !! »

Les groupies qui me font office de collègues veulent du sable, des eaux turquoise et surtout de la nouveauté…. Elles ont surtout le chic pour transformer une simple réunion de production en concert des Maroon 5. Heureusement que je suis là pour rester sérieux. Enfin… Bon chez moi, la seule chose qui surpasse mon incroyable conscience professionnelle, c’est l’amour inconditionnelle que je porte à celles avec qui j’ai survécu à l’impitoyable règne des marcheurs blancs, le général Sans et sa terrible colonelle Ligny. J’ai oui dire d’ailleurs que le recrutement d’un jeune sergent prometteur était en cours, et que c’était donc en trio qu’ils allaient désormais distribuer les marrons.
Bref, devant l’enthousiasme de mes Lauras préférées pour le maillot de bain et les lunettes de soleil, me voilà parti pour Capurgana à la frontière du Panama.

Objectif : recherche de sable blanc, de destinations d’exception et de tranquillité à perte de vue (et aussi des cocktails Coco Loco, demande spécifique de notre nouvelle gérante, Constance).
Je ne vais pas vous expliquer que j’ai tout trouvé (surtout les coco locos…) et qu’il faut venir découvrir ce petit coin de paradis encore peu exploré. Je vous partage mon petit top 6 (parce qu’il y en a marre des top 10) de ce que j’ai le plus apprécié de cet endroit si particulier…

Le côté sauvage et authentique

Pas d’accès par voie terrestre ! En effet, le choco Caribéen est coincé entre une vaste zone inaccessible car para-militarisée au sud et le bien nommé bouchon du Darien au nord. C’est la seule partie des continents sud et nord-américain que la Panaméricaine ne traverse pas. Pour passer au Panama, pas d’autres solutions (légales) que le bateau ou l’avion. Pour les plus aventuriers, il y a aussi le chemin des immigrés clandestins que je conseille pour les amoureux du tourisme ethno ou encore les trekkeurs expérimentés, confort sommaire mais convivialité garantie ! Bref, c’est un peu le far-West et ça j’aime bien.

Le côté multiculturel

Entre les afro descendants, les indigènes locaux (Kunas entre autres…), les colombiens des terres venues s’installer, les voiliers de passage depuis les 4 coins du monde, c’est un véritable melting polt culturel qu’est cette zone et c’est passionnant. Il semblerait que cela soit aussi un joli exemple de la complexité de la politique colombienne. Bien qu’isolée, la zone compte plusieurs aéroports, notamment la piste de Capurgana… Ci-dessous une petite photo de la fameuse baie de Sapzurro pour les yeux et comprendre pourquoi des gens si différents ont eu la même idée.

La biodiversité de la région

Si on trouve une grande variété de cultures et de sensibilités politiques, j’ai surtout aimé l’immense variété de faune et de flore dans le coin. Des oiseaux en passant par les grenouilles colorées et différentes espèces de singes mais surtout les Tortues Carrés et la fameuse tortue Luth, plus grosse tortue au monde que j’ai eu la chance de voir en plein travail, bravo Madame !

La forêt des géants

Mention spéciale à des arbres étonnants dans la « forêt des géants », ces gigantesques tours végétales (apparemment une espèce de Ceiba, au vu du peu d’études menées dans la zone, je n’ai jamais pu en avoir la certitude scientifique…) sont les témoins d’une autre ère. En effet, il suffit de marcher une heure pour tomber sur ces premiers géants pluri-centenaires et vestiges de la forêt primaire le long des caraïbes. Les locaux disent que ces arbres tuaient les paysans qui essayaient de les couper en s’écrasant sur eux même au premier coup de hache. Ces arbres sont en effet gorgés d’eaux, et ont pour cela étaient conservés intacts et c’est tant mieux car ils sont majestueux et très beaux.

Ces magnifiques plages désertes

La prise de conscience écologique

Prendre du recul permet parfois d’y voir un peu plus clair. Dans cette zone sans accès terrestre, loin du tourisme de masse et relativement protégée de la consommation de masse, j’ai bel et bien vu de nombreuses plages paradisiaques et propres mais aussi quelle surprise, des plages pleines de plastique…. Car les courants marins n’épargnent que quelques baies, et que présence de l’homme ou pas, la plupart des plages du monde sont remplis de plastique si elles ne sont pas nettoyées avec régularité et ça c’est toujours désagréable et du coup ça donne envie de monter des projets en collaboration avec les communautés locales !

Voilà je pourrai bien sûr continuer pendant des heures à vous compter d’amusantes anecdotes sur mes aventures à la frontière du Panama. La liste est longue mais je me ferai un plaisir de vous raconter cela de vive voix afin de voyager en terres chaudes (et rappelle à mes amis canadiens de faire attention, j’ai oui dire que « Winter is coming »).